RESTO-BASKETS
J’ai troqué mes baskets
Pour un habit plus honorable
Décidé d devnir un type chouette
Laisser tomber les tours pendables
A mes darrons aux supérieurs
A tous les bouffons
l’air superieur
Mais qui au fond
Sont pires que moi question branleur
Moi chui passé par la case plonge au resto
Nettoyer bien a fond l’auge de ces porcs d’aristos
Ceux qu’on même pas
L’obligeance d’un regard
Si t’as les mains noires
Ta place est dans l’placard
Tant pis si ça ruine tes espoirs
Des fois jme dmande comment chuis arrivé là
Et ma tête est remplie de pourquoi mais pourquoi
J’aimerais pouvoir en parler avec ces gens là
Meme leur servir un ptit noir
Non ça ils veulent pas, ha !
Malheureusement j’ai envie d dire
Tu peux rien à ton visage
C’est le visa qui valide
Si tu cadre avec le paysage
Ça fait trente ans que j’me coltine
Au quotidien la même tête
Et djà a la cantine
J’comptais plus les « faut qu’t’arrete »
Mes yeux fatigués et malades
On m’croyait sous kétamine
Mais mes oreilles et les boutades
Du type « tu veux des vitamines »
Tu parles la vitamine,
Tu vas la prendre dans la bouche
Moi j’ai le verbe qui domine
Et j’ai la main qui fait mouche
Et quand le mec s’la pète
Qu’il parle de ma mère en socquettes
Chui la pour lui j’lui dis t’inquiète
Ta gueule est chouette
Pour qu’j’y essuie mes baskets
Si j’roulais en jaguar
Tu flipperais nanard
Mais ce ne sont que des pumas
Alors tu vois , t’agite pas comme ça
Saisi de torpeur, l’autre criait à la torture
Flippant de la morsure
De ce ne qui n’était
Qu’une simple paire de chaussures !
J’ai eu la preuve que la violence
Tu sais ne résout pas tout
Du bon mot d’la belle sentence
Histoire de river leur clou
A ces monstres d’intolérance
Qui n’en valent pas les coups
Des histoires semblables
J’en ai connu quelques unes
Chuis tombé sur des minables
Mais toujours sans rancune
Ils préfèrent ne pas m’en vouloir
Au risque d’en reprendre une
On peut s’croiser dans un couloir
Y a pas d’exil vers la lune
Et puis il est facile